La main qui a tissé le premier nœud

Comment tout a commencé...

Sayyid Hossein Raouf Qotboddini a commencé son voyage vers le royaume infini des tapis noués à la main au début des années 1940. Des années de recherche dans les bazars de Mashhad lui ont valu une expertise à vie.

D'une manière qui lui permettait de saisir d'un seul coup d'œil ce qui se trouvait au-delà des nœuds et au milieu de la singularité et du sanctuaire des médaillons ; et aucun défaut ne pouvait échapper à sa vue.

Il était connu parmi les Juifs persans et « Qotbi » était le nom que les marchands étrangers attribuaient au type de tapis qu'il privilégiait ; car ils savaient qu'il ne recherchait pas la fortune dans ce métier mais le considérait comme une opportunité de faire connaître l'art et l'originalité de l'Iran.

Il était évident qu'il appréciait un tapis dont les couleurs resplendissaient et dont le motif reflétait la perfection, les chaînes portant éternellement l'âme du tisserand. Aussi, tant que le tapis était « Qotbi », il était vendu à l'aveuglette.

L'amour des tapis était l'héritage qu'il a laissé à ses enfants pour qu'il soit transmis de génération en génération et devienne un désir de libérer le tapis persan de la négligence.

Après huit décennies d'essoufflement, espérant porter à nouveau le marché du tapis iranien vers des sommets, Qotb Rugs est toujours sur le métier à tisser, collectant et présentant des tapis iraniens anciens et originaux noués à la main.